Elle ne dit jamais ce que j'entends
La jeune fille évanescente des livres vierges
Et lorsque je reste seul sous mal lampe
Elle me récite les poèmes que je n'écrirai jamais
( Je lui dénonce la solitude au bord de l'âme
Et je libère en son regard changeant
Des roseraies à la floraison invisible)
Elle passe et lorsqu'elle est en allée
Son parfum flotte dans ma chambre
Comme une amie sur une lettre que je ne lis plus
( Je songe à la quiétude froide et morne de la nuit
Tandis que ma main sur le papier
Cet éventail de dix doigts qu'elle serra dans sa main
Tente l'impossible fixation de l'insaisissable)
Nous allions le même espace
Mais notre stellélité diffère
( Je voudrais raconter l'histoire d'un galet
Qui dirait toute une plage et ses vagues)
Claude Lopez-Ginisty: Oraga Haru
Photo: Intérieur Sage ( auteur)
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