le courtil des poèmes
mardi 15 novembre 2022
Attente Eternelle/永遠の期待
Le paysage se fond
dans un magma
qui évince la beauté
des enfants de l'automne
Un vent jaune de feuilles
danse une valse maladroite
dans la mélodie improbable
de moineaux en dispute
Et la pluie soudain
vient pleurer doucement
tous les chagrins cachés
que les 'âmes sanglotent
avec des hauts le cœur
qui déchirent la poitrine
Au loin
en plissant les yeux
on espère apercevoir
un rayon de soleil
qui deviendra le feu
de l'aube rouge
Attente Eternelle
永遠の期待
Claude Lopez-Ginisty
lundi 12 septembre 2022
Automne monotone
天と地
L'automne et là, mais il n'y a plus d'automne
Avec les feuilles mortes
les mémoires aussi s'en vont
Elles tournent dans les pensées
et tombent douloureusement dans le cœur
et la pluie des yeux coule
au souvenir des jours heureux
qui glissent dans la nostalgie
Le regard fixé sur le bord de l'âme
on revoit les visages disparus
les sourires qui s'estompent doucement
et on regarde le Ciel sans crainte
pour les temps à venir
qui sont déjà là
repliés dans les soupirs d'espérance
et la tentation du néant
せんざいしゃ
溜飲を下げる
そして無の誘惑
Claude Lopez-Ginisty
dimanche 10 juillet 2022
Impermanencefigée
霧と霧
神
無常観
Vis au fil du temps
Qui reprise le passé
Avec le présent
Ta vie est très simple
Le temps subtil d'un haïku
Remplit tes journée
Ne regarde pas
Le Paysage qui passe
Car c'est toi qui fuit
Deviens la cigale
Qui se défait de sa peau
Pour une autre vie
Prends très au sérieux
Ce souffle qui disparaît
Dans ta voix qui chante
Au bord de l'étang
La grenouille de Basho
M'est pas remontée
Claude Lopez-Ginisty
lundi 20 septembre 2021
Les êtres sont cqmptables du vent et de La lune
风
月
无
边
[Fēng yǔ yuè]
風
與
月
Fēng yǔ yuè
Quand le Ciel s'abaisse
Tout soudain pour rendre obvie
Notre peu d'importance
Nous sommes comme toile
Que l'araignée laisse au vent
Et nos pensées claires
Suivent le vent qui s'enfuit
Cousues aux nuages
Notre songe enfui
Nous chercherons vainement
Sa trace fugace
L'ombre se fait nuit
Et répète son echo
A l'œil mort de lune
Les êtres sont compatibles
avec le vent
et la lune
*
CLAUDE LOPEZ-GINIDTY
vendredi 10 septembre 2021
Chanson de mon silence
静寂の歌
mardi 24 août 2021
Gérard DUC: Je voudrais savoir
Je voudrais savoir prier, non pas comme un qui dit : "Seigneur, je t'aime" et pense : "je suis digne d'être aimé puisque tu vois je t'aime ! "
Je voudrais savoir prier, non pas comme un qui dit : "Seigneur, fais descendre sur moi ta lumière ineffable" et pense : "je la mérite bien ! "
Je voudrais savoir prier simplement, et je ne sais pas.
Je voudrais savoir au moins prononcer les Mots sans le besoin des mots, voleurs de sens ; faire les gestes sûrs, pas les gestes utiles, voleurs d'espace ; et surtout penser juste, trouver d'autres pensées que ces pauvres pensées, voleuses de lumière.
Il faudrait que je sache prier sans le vouloir.
Que je sache prier sans savoir que je prie.
Car je sais au moins une chose : si la fleur rencontrait un jour la force de son parfum, elle perdrait à jamais, j'en suis sûr, le pouvoir d'embaumer.
Si l'alouette, suspendue à l'azur par le fil de sa note, en percevait soudain la finesse, elle n'aurait plus de chant assez pur pour la tenir au ciel dans son extase bleue.
Ô Dieu… Faut-il, pour Te trouver, être rempli de ce souffle qui fait monter la bulle que l'enfant jette au ciel ? Ou bien rester au sol dans l'attente assoiffée des épis de l'été ?
L'immobile ascension porte sa vanité et l'immobile attente ses découragements…
La fleur a ses couleurs et l'oiseau a son chant. Leur prière est offerte sans désir de retour. Et moi, reflet de Toi, je ne sais même pas quelle est la couleur juste de l'homme. Je ne sais même pas quel est le chant de l'homme.
Pourtant, au cœur de mon ignorance, bat une certitude, l'unique certitude : celle de Ta présence en moi.
A défaut de prière, je n'ai qu'Elle à t'offrir.
Et mon silence…
