Le silence
Dans son simulacre de néant
Donne une plus juste perception des choses
Il replace à leurs justes valeurs
Les échos faussement révélateurs
Des mots sur nos consciences
Il ne suffit plus de dire pour croire
Il faut peut-être s'efforcer de jouer
Et si l'acte est mauvais
C'est que le théâtre ne fut jamais
Qu'un décor de mots vides
Dans un texte de meubles surannés
Le seul personnage véritable
Sera celui qui incarnera
Le point merveilleusement fixe de l'éternité
Au creux des instants fugitifs
Claude Lopez-Ginisty: Oraga Haru
Photo: Nature Morte aux escargots d'argent ( auteur)
1 commentaire:
Le décor des mots vides, je le retrouve en moi quelquefois. Même si je fais silence. Mais il est des instants fugitifs...Et si exaltants!
Enregistrer un commentaire