Un chemin dans la neigeEt nulle trace de pas
L'ombre s'est faite fantôme
Et le soleil éclat
C'est un rêve de présence
Avec ce que cela comporte de douleur
La nuit
La nuit blanche de la page vierge
Et sous l'albe gangue des mots
Tous ces murmures de marbres cachés
Qui voyagent dans le souvenir
Et fondent dans la terre avec les morts aimés
C'est un paysage absolu
Pays sage aux dimensions de l'âme
Avec la mort
La mort absurde et lente de l'ennui
Mais aussi la résurrection flamboyante
D'une floraison de printemps
Je dis le paysage que voient les yeux
Mais je parle des lieux bénis
Du cœur qui se souvient tendrement
Et qui sait que la belle éternité
Est au fond des instants passagers
Claude Lopez-Ginisty: L'autre versant de la Vie
Tableau: L'hiver de Broquet Espérance Léon