Dans le cloître abandonné
Les fougères sont venues prier
Dans la pénombre herbeuse de l'abandon
Où les ombres du passé passent peut-être
Les piliers touchent enfin le ciel
Et les dalles sont cousues de racines
Qui les maintiennent au sol
Pour qu'elles ne disparaissent pas
Sous les voûtes transparentes de midi
Si l'on chante un tropaire oriental
La voix résonne et revient vers l'âme
Comme pour ne laisser au silence nulle trace
Les yeux ne voient que la ruine du temps
Mais l'imagination fertile et tendre
Imagine doucement l'aube monastique
Et ses offices qui s'agrippent au cieux
Or donc dans l'oraison du silence qui domine
Avec l'encens léger de la brume
Et la végétation des murs comme une foule verte
L'or de l'automne promet ses richesses
Dans le cloître abandonné
Les fougères sont venues prier
Dans la pénombre herbeuse de l'abandon
Où les ombres du passé passent peut-être
Les fougères sont venues prier
Dans la pénombre herbeuse de l'abandon
Où les ombres du passé passent peut-être
Claude Lopez-Ginisty: L'autre versant de la Vie
Photo: Abbaye de Villers , Belgique ( auteur)
1 commentaire:
Abbaye de Villers-la-Ville où le silence chante puissamment depuis des siècles! Quelle musique! Merci, Claude, d'évoquer ici les racines qui s'ancrent et l'ogive qui se souvient.
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