Par temps de nostalgie
lorsque les yeux se perdent dans le rêve
Au pâle soleil de septembre
Au bord de l'eau comme une larme
Que retiendrait la rive moussue
D'un lac d'où s'élève le voile tendre
D'une brume vaporeuse
Kitège vacille
Apparaît
Disparaît
Sous l'onde des souvenirs
Un de ses clochers sonne
Un glas de plusieurs siècles
Ou l'annonce d'une fête
Dans l'éternité
Mais le regard se brouille
Le lac n'est plus qu'un lac
Et la berge herbeuse
A cousu le paysage d'un ourlet vert
Qui l'attache au présent
Kitège reprend son exil
Dans la mémoire fragile
Des jours nostalgiques
Où la réalité touche au ciel
Et soulève la terre des vivants
Jusques aux portes sublimes du Royaume
Claude Lopez-Ginisty: Le livre de sable et de soleil
Tableau: Mikhail Vasilievitch NESTEROV: La Vision du Jeune Barthélémy
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