I
Tu ne peux aimer
Et haïr en même temps
Car nul clair de lune n'est beau
Où se battent et meurent les hommes
( Les Instants Eternels)
II
Fraîcheur de l'herbe
Sous la lune
Clarté douce du soir
Il ne faut pas chercher de mots
Pour le vivre
( Les Instants Eternels)
III
N'aime pas les poètes
Pour la mélancolie
Mais pour l'instant d'émotion
Où l'écho te rapporte leur âme
( Les Instants Eternels)
IV
Lassitude nue
Du temps de l'attente
Quand l'horloge craque
En grignottant les secondes
Et carillonne dans le silence
Le triomphe des heures
Encadré dans la fenêtre
Au loin le paysage est étonné
La plage déserte
Aux dunes immobiles
Sous l'haleine humide du vent
Esquisse un mouvement flou
Avant de mourir
Sous le glaive sanglant du soleil
( La Maison d'Améthyste)
V
Aime ce que tu crois détester
La pluie et le sol unis
dans la ferveur de l'orage
Ne s'aiment-ils pas
Combien de jardins
sont nés d'une tempête
( Les Instants Eternels)
VI
Chaque douleur s'abolit
Par une joie
Ma main déchirée par les ronces
Atteint enfin la rose
Que convoitait ma fantaisie
( Les Instants Eternels)
VII
Crois-tu que tu peux apprendre au soleil
A briller en toutes saisons
Alors pourquoi voudrais-tu
Que le monde soit selon ton désir
( Les Instants Eternels)
VIII
Vis ta vie
Quoique modeste
Elle a son importance
Comme ce mince rayon de soleil
Qui fait jaillir les fleurs de l'hiver
( Les Instants Eternels)
Claude Lopez-Ginisty
Photo: Jardin de fleurs et brumes ( auteur)
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