Tu écris
comme on jette une bouteille
dans un étang
en espérant secrètement
qu'elle ira jusques à la mer
et qu'elle parviendra un jour
à l'autre bout du monde
avant de te revenir
avec une réponse
qui sera effacée
et illisible
Tu rêves
comme on réfléchit
les yeux dans le vague
en voyant soudain
le contour des objets
disparaître dans une sorte de brume
et tu retrouves ton regard sur les choses
indemne de toute imagination
avec la nostalgie
persistante et pure
d'un ailleurs
Tu vis
comme on inspire et respire
par habitude
en attendant désespérément
que le rideau de la réalité
se déchire brusquement
et que tout soit clair
et beau à pleurer
avec ce qu'il faut
de pathétique
pour survivre
et aimer ce monde
Claude Lopez-Ginisty
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