Les rides doucement
M'ont paginé
On peut lire ma vie
A visage ouvert
Les strates de soleil
De vent et de pluie
Ont laissé leurs sillons
Sur les traits de mon front
Je ne sais plus vraiment
Voir clairement le passé
Il me semble que certains plis
Sont plus sourires que cicatrices
Si je fais l'effort dérisoire
De les envisager dans leur vérité
Ce n'est jamais l'arbre
Qui cache la forêt
C'est le bruissement des feuilles
Sous le vent doux et calme
Qui raconte la lisière
C'est la langue rêche des branches
Qui évoque soudain
Les sous-bois rêveurs
L'âme légère et bleue
Des troncs devenus bûches
Monte comme en novembre
De l'âtre vers le Ciel
Et le présent est cendres à venir
La neige tombe sur mes tempes
Claude Lopez-Ginisty
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