dimanche 16 octobre 2011

Visiteurs/ 訪問者




Les amis vinrent au petit matin
portant des fardeaux de lourds souvenirs

ils voulaient renouer 
avec les attitudes longtemps oubliées
de sourires et d'étreintes
mimant la tendresse et l'amour

ils parlaient des langues mortes
et usaient des dialectes inutiles
d'antiques connaissances

leurs cœurs essayaient de traduire
les vieilles expériences de vie
en comportements et paroles d'aujourd'hui
mais leurs lèvres restaient scellées

livres de fenêtres fermées
ne proférant que le silence dans le vent
et l'obsolète rosée sous la pluie battante

Claude Lopez-Ginisty

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