On ne peut plus voyager
Que dans l'hiver
Et partir pour le froid
Le gel
Et la mort pale
Le soleil
A oublié de réchauffer
L'horizon qui se fige
Dans un trépas livide
Tout est enseveli
Dans un blanc linceul
Le port n'a plus d'eau
Et les rives sont partout
Même le silence
Est assourdissant de blancheur
Dans ces vagues immobiles
Qui ont arrêté le temps
Dans leur raideur hivernale
Claude Lopez-Ginisty: L'autre versant de la Vie
Photo: Port noyé dans la neige (auteur)